Les villages renaissent, le « petit reste » est bien là malgré l’explosion géographique des familles irakiennes sur tous les continents. Ils témoignent par leur présence de la force de la Vie qui a vaincue la mort. Le vivre ensemble reste fragile et la réconciliation est encore en chemin mais des initiatives jaillissent, vraies lumières d’espérance.
L’exemple est donné par les étudiants des universités comme ceux des Beaux-Arts à Mosul. Son directeur nous a offert un tableau avec cette demande instante : « À travers ce tableau, je vous demande d’être les ambassadrices de ce message : maintenant l’Irak se reconstruit et n’est plus synonyme du mot « guerre ».
Dites à vos proches, vos familles, partout où vous allez, dites que oui, un avenir est possible ici, que nous sommes vivants et que Mosul et l’Irak renaissent. ».
Ils crient au monde qu’ils ont le droit à un regard d’espérance et de confiance pour rebâtir, non pas les murs et les routes (même si les travaux vont vites), mais la vie, la société, le pays.
« Bienheureux si vous le faites ! »
Lors de la semaine Sainte, nous avons fait le geste du lavement des pieds avec les enfants à l’oratoire.
Le lendemain, la directrice de l’école maternelle nous raconte : « Ce matin plusieurs enfants m’ont dit la même chose : « Hier soir quand je suis rentré à la maison, j’ai lavé les pieds de toute ma famille.
Ils ne comprenaient pas, alors je leur ai dit que Jésus m’a lavé les pieds aujourd’hui pendant la prière. Je veux, moi aussi, vous laver les pieds pour apprendre à aimer comme Jésus car Il a dit qu’il fallait faire comme Lui !».
La directrice continuait à raconter d’autres exemples, touchée par ce qu’elle relatait…
Notes de compréhension : lire l’évangile de Saint Jean chapitre 13 dans la Bible… et plus si affinité !
Le royaume sur la terre
Nous passons une matinée dans un centre d’accueil de jour pour handicapés avec un piano. Ils ne rêvent que d’une chose : le moment où ils vont poser les mains sur ce piano pour chanter les notes ou interpréter une création artistique… très personnelle !
C’est souvent le cas de Charbel et Mihkaïl qui adorent faire rigoler la galerie et avec eux, le show et les rigolades sont assurés. Afrah, elle, est frêle, discrète avec un visage assez dur.
D’où lui vient cette douceur au contact du clavier ? Son corps vibre et son visage s’ouvre ; elle lui livre un secret et les notes s’enchainent, inarrêtable.
Magnifique !